Depuis quelques temps, de nombreuses marques dévoilent une identité visuelle vintage, qui reprend des codes des années 70-80 ! C’est le cas par exemple de Burger King, Kodak ou encore Fisher Price. Enékia décrypte pour vous.
Burger King, Fisher Price : ils font le choix de revenir aux sources.
Le Vintage a toujours la côte !
C’est un des paradoxes de notre époque. Malgré une société hyper technologique, où nous souhaitons posséder les derniers accessoires (smartphone, enceintes connectés…), la platine vinyle n’a jamais été aussi en vogue ! En effet, un goût pour le vintage est très présent chez les consommateurs. Friperies, meubles anciens, consoles de jeux oldschool remplissent les intérieurs des 25-50 ans. Un effet qui s’est vu décuplé par la conscience écologique de certains, qui voient dans le « seconde-main » une façon de lutter contre la destruction de la planète. Les marques ont compris cet aspect et orientent leur communication visuelle dans ce sens.
Après le « flat design », l’ère de l’identité visuelle « vintage ».
Au-delà de considérations écologiques (ou économiques), une identité visuelle vintage est l’expression d’un retour au « funky ». Tons chauds, polices de caractères rondes et illustrations groovy. En somme, c’est un contrepied à la tendance du « flat design » qui sévit depuis les années 2010. C’est très parlant dans le cas de Burger King, qui a dévoilé début 2021 son nouveau logo, qui reprend celui des années 70. Palettes de bruns-oranges, courbes et jeux de graphisme seventies sont à l’honneur.
Chez Fisher Price, la transformation est plus subtile, mais on découvre qu’une typographie a été entièrement dessinée sur le modèle de l’originale. Cette police à semi-empattement et ces couleurs rouge et bleu vif évoquent sans effort les jeux pour enfants des années 60-70.
Des identités visuelles qui sentent bon la mélancolie 80’s.
Les décideurs ont grandi dans les années 70-80.
L’ère des baby-boomers est en train de passer… Et les nouveaux décideurs ont grandi dans les années 70-80. La nostalgie étant une émotion très puissante, il n’est pas étonnant que les directeurs et directrices de grandes entreprises aient envie de transmettre un aspect de leur enfance dans une identité visuelle vintage.
Ce pourrait être l’une des explications concernant la décision de la NASA de revenir petit à petit à son logo des années 70-80. Le logo « Ver » (« Worm » en anglais, pour sa forme rappelant l’ombilic) a toujours divisé l’opinion. Aujourd’hui, il semble faire son retour, comme l’a annoncé un communiqué de la NASA. On retrouve cette nostalgie dans les propos de James Bridenstine, administrateur de la NASA sous Donald Trump :
« J’ai grandi dans les années 80. À cette époque, le « Ver » était le logo de la NASA. Je l’ai toujours un peu préféré à l’actuel. »
Une identité visuelle vintage pour prouver son ancienneté.
De plus, les marques qui reprennent une identité visuelle vintage prouvent sans aucun effort leur ancienneté dans ce domaine. C’est ce que déclare Burger King à propos de son logo : « Le nouveau logo minimaliste répond parfaitement à l’évolution de la marque de l’époque et rend hommage à l’héritage de la marque avec un design raffiné qui est confiant, simple et amusant. »
Il en est de même pour Kodak, qui, en réintégrant à sa communication son logo des années 70-80, rappelle qu’il était déjà sur le marché il y a plusieurs décennies. Par ce prisme, l’utilisation d’une identité visuelle vintage est une affirmation de l’autorité de cet acteur dans le marché des appareils photo. Kodak a su traverser le temps et s’adapter aux technologies.
Finalement, changer de logo ne signifie pas toujours opter pour un design plus épuré et futuriste. En fonction des modes et des cycles, le bon choix marketing est parfois de faire un bond dans le passé !