Être à l’origine d’un bad buzz et tout de même en tirer profit, c’est ce qu’a tenté de faire Thomas Thévenoud en déposant le terme « phobie administrative ».
photo : minutenews
Retour en 2014
Thomas Thévenoud, brièvement secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur sous le gouvernement de François Hollande, fait sa déclaration de patrimoine à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Mauvaise nouvelle pour l’intéressé, la déclaration révèle qu’il n’avait pas payé ses impôts depuis plusieurs années. La justice s’est donc emparée du dossier et a condamné Thomas Thévenoud en appel à un an de prison, dont 3 avec sursis, et à l’inéligibilité pour sa « phobie administrative ». Un terme que l’ex-secrétaire d’État avait utilisé pour justifier ses actes. S’en suivent alors moqueries, blagues en tous genre sur la toile, mais aussi étude par des psychologues afin de déterminer si ce terme aurait une légitimité dans certains cas de phobies.
Une marque déposée
Malgré tout, Thévenoud n’a pas eu peur de la paperasse pour s’attribuer la propriété du terme puisque des documents récemment publiés par M6 démontrent que le nom a été déposé auprès de l’INPI à l’époque. Tracts, publicités, audits d’entreprises, produits… La « phobie administrative » peut désormais être utilisée à des fins commerciales sous de nombreux aspects. Thévenoud a jusqu’à 2019 pour faire usage de sa marque déposée sans quoi elle sera à nouveau libre pour « défaut d’exploitation ».