Si « pitcher » est un mot de plus en plus utilisé dans le monde des entreprises, Pasquier n’en démord pas : un pitch, c’est une brioche fourrée, et rien d’autre ! Ainsi, la marque s’est lancée à l’assaut des start-ups afin de s’assurer qu’il n’y est pas de dérive sur l’utilisation de sa marque déposée.

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Le cas bikini

Bic, abribus, botox, caddie, dictaphone, sopalin, figidaire, inox, jaccuzzi, jet-ski, klaxon, kleenex, mobylette, maïzena, pédalo, post-it, scotch, superglue, viagra, velcro… La liste est interminable si l’on cherche les noms de marques qui sont devenus des éléments de langage pour désigner un objet, quelle qu’en soit la marque. Par exemple, on aura l’habitude d’appeler tout ruban adhésif du « scotch », qu’il soit de la marque Scotch ou non. Certaines de ces marques déposées ont eu gain de cause auprès de la justice, mais d’autres ont perdu leur statut de marque. C’est notamment le cas pour le bikini, l’interphone, la carte bleue ou le coton-tige. Devenus noms communs, ils peuvent donc être utilisés par d’autres marques pour désigner leurs produits.

Le cas Pitch

Le problème chez Pasquier, c’est que la seconde utilisation du mot « pitch » désigne une action et non un produit. Qui plus est, le nom est issu d’un anglicisme et non de la brioche vendue par Pasquier ce qui rend ce cas si particulier. Largement utilisé par les entreprises, et plus précisément les start-ups, « faire un pitch » ou « pitcher » est défini par Wikipédia comme : « l’action physique de présenter son projet, dans le cadre d’un rendez-vous ou dans le cadre d’un concours, souvent sur scène, comme il en existe dans de nombreux festivals de cinéma. »
Propriétaire du nom « pitch » depuis 1986, Pasquier a décidé depuis quelques mois de poursuivre en justice les entreprises utilisant le nom qu’ils possèdent. Par ailleurs, la marque avait pris les devants en déposant sa marque dans de nombreuses catégories auprès de l’INPI. Cependant les entreprises tiennent à continuer de pouvoir utiliser ce mot, et c’est précisément la banalisation du terme et son utilisation dans le langage courant qui gêne Pasquier. Toujours propriétaire de la marque pour l’instant, c’est donc la justice qui tranchera sur l’utilisation de « pitch ».