Racisme, homophobie, xénophobie… Les messages de haine sont des millions sur Twitter. Dénoncer cette banalisation de la violence à travers les mots, c’est le cheval de bataille de l’artiste Shahak Shapira.
Yolocaust
Ce n’est pas la première fois que l’artiste dénonce des pratiques déplacées sur les réseaux sociaux. En Janvier dernier, Shapira maniait avec brio l’humour noir pour dénoncer le comportement déplacé de certains visiteurs sur le site du souvenir de l’Holocauste en Allemagne. Des photos souvenirs à base de selfie, de poses lascives, de saut de pierre en pierre ou de figure de skateboard. Un comportement que l’artiste condamne et dénonce en modifiant les photos de ces touristes qui ont tendance à oublier où ils se trouvent.
Ce projet nommé Yolocaust (une contraction de « Yolo » qui signifie « You Only Live Once » et Holocaust) a rencontré un grand succès et a permis de rappeler le véritable sens de ce lieu dédié à la commémoration.
Hey Twitter
Pour son second projet axé sur les réseaux sociaux. Shahak Shapira s’est cette fois attaqué aux messages de haines très présent sur Twitter.
En effet, même si la politique du réseau social est intraitable à ce sujet, dans les faits, de nombreux tweets passent entre les mailles du filet. L’artiste allemand a décidé de sortir les tweets de leur écran pour en montrer toute la violence et a choisi le trottoir devant le siège social de Twitter en Allemagne comme lieu d’exposition. Une façon de montrer que sur un écran comme dans la rue, les mots un impact et il faut être intraitable face à une telle violence.
Le réseau social n’a pas encore réagi, mais l’opération #HeyTwitter a été largement relayé et soutenu pour les internautes.
I reported about 300 hate tweets. Twitter didn't delete 'em, so I sprayed them in front of their office #HEYTWITTER https://t.co/wPqiwaxd7J
— Shahak Shapira (@ShahakShapira) 7 août 2017