Pour s’en rappeler, les faire revivre ou simplement leur dire adieu, « Les mots disparus de Pierre Larousse » sorti tout récemment, recense les nombreux termes qui ont été évincés du dictionnaire par le temps. Une aubaine pour les entreprises qui souhaitent trouver un nouveau nom de marque ! Grâce à ces mots, il y a davantage de place pour déposer son nom sans risquer de le voir déjà utilisé.
Créer un nouveau nom de marque avec des mots anciens : pourquoi faire ?
Hommage aux mots disparus de la langue française
À chaque réédition du Larousse, certains mots sont voués à sombrer dans l’oubli. La cause ? Ils ne sont simplement plus utilisés. Pour ne pas totalement les oublier, la sortie d’un ouvrage les remet sur le devant de la scène : « Les mots disparus de Pierre Larousse ». À l’intérieur on trouvera des mots tels que :
Abat-faim : Grosse pièce de viande
Anée : Charge d’un âne
Antivermineux : Se dit des remèdes contre les vers
Bachelette : Autrefois, jeune fille
Barbarement : D’une manière barbare
Bestiasse : Personne stupide
Blatier : Marchand de blé
Branloire : Espèce de balançoire
Brouée : Pluie subite et courte
Chopiner : Boire fréquemment du vin
Cognasse : Coin sauvage
Embesogné : Fort occupé
Galonnier : Fabricant de galons
Janot : Niais, imbécile
Manéage : Travail gratuit des matelots
Néographe : Celui qui admet une nouvelle orthographe
Papalin : Soldat du pape
Peignier : Qui fait, qui vend des peignes
Poissonnaille : Fretin, petit poisson
Poulot : Gros enfant
Rioter : Rire à demi
Sourdaud : Qui n’entend qu’avec peine
Vaccinateur : Celui qui vaccine
Zinzolin : Couleur d’un aspect violet rougeâtre
Force est de constater que la profession de vaccinateur ou papalin n’est plus et que par conséquent son appellation est vouée à disparaître. En revanche, certains mots oubliés ont été remis au goût du jour notamment par la musique rap, le meilleur exemple étant le terme « maille » (argent) qui avait disparu depuis le XVe siècle. « Les mots disparus de Pierre Larousse » donne donc un (peut-être) dernier coup de projecteur sur des termes que l’on emploie plus, mais qui prêtent parfois à sourire.
Nouveau nom de marque, ancien langage.
Et pour nous professionnels du naming, ils sont aussi une véritable source d’inspiration pour apporter de nouvelles idées dans l’univers des noms de marques ! Car parfois, un nouveau nom de marque s’inspire fortement de langues anciennes. Cela vaut pour le latin (Nivea, Duralex, Asics) ou le grec (Décathlon, Hermès, Clio). Alors pourquoi pas le vieux français ?
Des mots disparus pour un nouveau nom de marque
Trouver un nom d’entreprise ou de marque qui soit disponible peut s’avérer compliqué. Aujourd’hui, beaucoup de noms sont déposés, soit parce qu’ils sont utilisés, soit parce qu’ils ont été mis de côté afin d’être protégés. Se faire une place sur un marché peut devenir difficile avec cette contrainte. Les mots anciens s’avèrent donc utiles, telle une véritable mine d’or cachée ! Pour trouver un nouveau nom de marque, on peut se tourner vers du vieux français. Cela fonctionne pour les marques « cocorico » mais aussi pour des entreprises internationales souhaitant véhiculer un esprit français.
Ce qu’on gagne ? La poésie d’une langue désuète, qui transporte avec elle toute une époque et une histoire. Idéale pour les entreprises qui souhaitent créer un storytelling autour de l’authenticité et le savoir-faire ancien de leurs produits, par exemple.
Faire place aux nouveaux mots
Si ces anciens mots considérés comme obsolètes, ou du moins plus utilisés, sont ôtés des dicos, c’est aussi pour faire place à de nouveaux mots. Toutes les langues évoluent. Et certains mots apparaissent et ont davantage la cote dans la bouche des français. En juin dernier, nous parlions des nouveaux mots du Robert 2018 comme : déradicaliser, liker, retweeter, granola, burkini ou encore niaquer. Bien plus dans l’air du temps, ils prennent donc la place de ceux dont les dictionnaires se séparent.
Utilisés dans des créations Naming, ces nouveaux mots contribuent à placer les marques dans l’Histoire. Ils deviennent les témoins d’époques et de tendances. Par exemple, savez-vous que L’Oréal s’appelait au début du XXème siècle « L’Auréale » ? Cela faisait référence à une coiffure en vogue dans les années 1900. L’orthographe a été changé quelques années après. Un bijou d’histoire pour les amateurs de mots, comme notre équipe de créateurs de noms Énékia !